Rechercher :

Quartier Girodet, allée du Concept, bâtiment A - 26500 Bourg lès Valence Contactez-nous Espace membres
Accueil > Actualités > Agenda > Réception de Philippe Bernold

Agenda

Evénement

le 2 juillet 2017

Réception de Philippe Bernold

Alain Balsan

Le 2 juillet 2017, au prieuré de Manthes, l'Académie drômoise accueillait un nouveau membre, Philippe Bernold

Discours de réception par Alain Balsan

Le premier mot qui vient à l'esprit quand on évoque Philippe Bernold est flûte.

Non, il ne s'agit bien sûr pas de l'interjection, marque de déception, ni de ce verre de forme allongée, ni des jambes, ni encore d'une baguette de pain (encore que pour ce qui est de la baguette, il faudra bien y revenir…) mais bien de l'instrument de musique certainement le plus ancien au monde puisque l'on trouve des flûtes néolithiques en os et que la Grèce en fut très friande dès le VIe siècle avant J.-C.

Mais évoquer la flûte est quelque peu réducteur car si l'on consulte les ouvrages spécialisés, on découvre qu'il existe plus de douze types de flûtes à conduit, tout autant de flûtes traversières, mais encore des flûtes à encoche, des flûtes obliques, des globulaires, des nasales et de Pan.

Ceux qui ne le connaissent pas encore l'auront compris, Philippe est flûtiste.

Né à Colmar le 8 septembre 1960, le jour même où Berlin-Est était interdit aux Allemands de l'Ouest et trois jours avant la clôture des Jeux olympiques de Rome, cet Alsacien a étudié très tôt la flûte, l'harmonie et la direction d'orchestre dans sa ville natale. Puis il intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris qui l'honore d'un premier prix de flûte. À vingt-trois ans, il est nommé première flûte solo de l'Orchestre national de Lyon et quatre ans plus tard il se voit décerner le Premier Grand Prix du Concours international Jean-Pierre Rampal dont il est en quelque sorte le successeur.

En sa qualité de soliste, Philippe a joué avec les plus grands, Rostropovitch, Rampal et sous la direction de Gardiner, Maazel ou Menuhin et ce à Paris au théâtre des Champs-Elysées ou à la Salle Pleyel, à Londres, à Tokyo, à Séoul ou à Moscou.

Mais il ne se contente pas de jouer de la flûte et en qualité de chef, il dirige les orchestres de Varsovie, Caracas, Baden-Baden, Genève, au Japon, en Corée.

Les distinctions prestigieuses ne lui manquent pas avec le Grand prix de l'Académie Charles Cros en 1989, le Choc du Monde la Musique ou le Diapason d'or.

Enfin, et c'est le troisième aspect d'une activité bouillonnante (mais pas le dernier…), Philippe est professeur de musique de chambre et de flûte au Conservatoire National Supérieur de Paris. C'est en cette qualité de professeur qu'il revient tout juste du Québec où il animait une classe de maître (que l'on connaît sous l'anglicisme de master class), c'est-à-dire un cours d'interprétation ou de perfectionnement donné à un étudiant par un expert d'une discipline. Ce type d'enseignement le conduit à sillonner le monde entier.

Et puis, et surtout, il y a la Drôme avec le festival Saoû chante Mozart. Il y participe depuis sa création même, il y a bientôt trente ans puisque cette année le festival donne sa vingt-huitième édition du 3 au 18 juillet. C'est le compagnon de route le plus fidèle d'Henry Fuoc, notre confrère en Académie, le créateur de ce festival drômois. Depuis cette année, Philippe est président-délégué pour la programmation de Jacques Labarsouque qui succède à la présidence à David Colon, autre confrère en Académie. Cela fera donc bientôt trente ans que Philippe arpente la Drôme, la flûte aux lèvres ou la baguette entre les doigts. S'il n'y est pas encore implanté, il est sans aucun doute Drômois de cœur.

Sur le plan personnel, notre nouveau confrère, qui est père de trois enfants de 22, 19 et 12 ans, est à l'image de son instrument. D'ailleurs, vous pouvez vous amuser, au concert, à observer les instrumentistes qui sont le plus souvent à l'image de leur outil de travail. C'est ainsi que le contrebassiste est généralement enrobé, le trompettiste joufflu, le triangle sec et famélique.

Pour en revenir à Philippe, il est diseur, brillant, fin, délié, et pratique l'humour.

Je me réjouis de son entrée dans notre vénérable institution et je vous invite à l'applaudir.

Diaporama

Cliquez sur une image pour agrandir

Réception de Philippe Bernold

Réception de Philippe Bernold

Réception de Philippe Bernold

Réception de Philippe Bernold

Réception de Philippe Bernold

Réception Philippe Bernold