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Agenda

Evénement

le 7 octobre 2023

Réception de Fabrice Ferez

Discours par Laurent Jacquot

Chers amis

Nous recevons, aujourd'hui, Fabrice Ferez, et il m'a été confié la très agréable mission de vous le présenter. Mission cependant impossible tant la vie de Fabrice, à seulement 51 ans, est déjà un long "Romans". En quelques minutes, je ne pourrai en brosser que.quelques facettes.

Fabrice Férez a une grande qualité, il est un enfant du pays de Romans, né à Bourg-de-Péage, en 1972. Ses parents, Marie-Claude et François (Paquito pour les Romanais et les Péageois) sont des enseignants qui lui ont inculqué le goût de la culture et du travail. Sans être musiciens, mais conscients des talents de leur fils pour la musique, ils l'ont encouragé dans cette voie.

Fabrice a grandi à Romans. Dès son plus jeune âge, il fréquente le conservatoire de Romans, à l'époque où le directeur se nomme Alexandre Siranossian. La première inclination du jeune Fabrice n'est pas le hautbois : "Au départ, je voulais faire de la guitare, mais il n'y avait plus de place dans la classe de guitare. En revanche, il y avait un professeur de hautbois. C'est comme ça que j'ai commencé". A 8 ans, Fabrice rejoint la classe de hautbois de Jean-Paul Jacquon.

Enfant, une autre facette de sa personnalité se dessine déjà : celle de faire connaître le hautbois. Une anecdote. A 10 ans, avec son hautbois, et accompagné de son père Paquito, il se rend dans une école primaire de Romans pour présenter son instrument à des élèves de son âge. L'institutrice se confie à Paquito et lui glisse à l'oreille : "Ton fils sera musicien et pédagogue". Cette institutrice était une visionnaire.

L'année suivante, Fabrice entre au collège Albert-Triboulet, à Romans. En 1987, à 15 ans, Fabrice décide de prendre en main son destin : "J'ai pris la décision de partir à Lyon car je savais que je voulais faire de cet instrument mon métier. Mes parents m'ont fait confiance dans cette voie." Fabrice est inscrit en classe de seconde au lycée Saint-Exupéry, à Lyon, puis prépare le bac F11 option musique.

De 1991 à 1994, il suit des études de hautbois au Conservatoire National Supérieur de musique de Lyon et termine avec un 1er prix-médaille d'or de hautbois.

Sa carrière de concertiste va commencer. A 23 ans, il intègre l'orchestre Gustave Mahler des jeunes de la CEE, qui sélectionne les meilleurs musiciens de chaque pays. Ce qui lui permet d'aller étudier à l'étranger, notamment à l'Académie Mozart, à Prague, c'est ensuite l'orchestre de l'Opéra de Paris ou l'orchestre National de Lyon.

En parallèle, Fabrice s'engage dans la carrière d'enseignant. Tout d'abord au Mans puis à partir de la rentrée de septembre 1998, au Conservatoire de Besançon. "Le climat y est froid, mais la chaleur est dans les cœurs ! J'ai été attiré par l'opportunité de pouvoir à la fois enseigner et jouer à l'orchestre de Franche-Comté"".

Mais ses talents, Fabrice les exprime également dans un feu d'artifices d'activités musicales.

- Hautbois solo de l'Orchestre Victor-Hugo, l'orchestre symphonique permanent de Bourgogne Franche-Comté.

- Direction d'orchestre avec l'ensemble Orchestral Lyon-Région, l'Orchestre universitaire de Franche-Comté puis l'Orchestre Philharmonique de Besançon.

- Concerts et Master Classes en Chine, au Japon, en Corée du sud, en Slovénie, en Allemagne, en Suisse, au Burkina Faso.

- Duo avec le pianiste suisse Marc Pantillon - co-directeur artistique de l'ensemble Tétraktys, ensemble d'une quinzaine de solistes qui se produit largement en France et à l'étranger.

Fabrice s'intéresse également à la création contemporaine. "Je suis assez fasciné par la création en général. Sans nouvelle musique, nous sommes tous morts. Pour que notre métier de musicien continue d'exister, il faut des œuvres nouvelles. C'est à nous de faire en sorte que la musique que nous jouons soit vivante". Fabrice se met à l'œuvre et compose "Nachtstück" pour orchestre d'harmonie et violoncelle puis Vamos, mélodrame pour huit instruments à vents, récitant et chœur d'enfants. Sa dernière création date de mars 2022, La Orilla del Mare, mélodie pour orchestre et soprano, sur un texte de Victor Hugo de 1842, publiés dans Choses vues. Fabrice choisit un texte qui décrivait le paradis perdu de l'Algérie où vécut son grand-père à qui il dédia cette œuvre.

Amoureux de musique de chambre, Fabrice enregistre des œuvres de compositeurs d'Europe Centrale, ou encore des transcriptions de Schubert et de Beethoven mais il a une affection toute particulière pour le compositeur allemand Georg Philipp Telemann.

La vie de Fabrice est à Besançon, en France et en Europe mais il garde un attachement sincère à sa Drôme natale, attachement qu'il partage avec sa femme, Guillemette et qu'il transmet maintenant à ses enfants.

Aujourd'hui, cet attachement s'enracine dans le Royans, avec le festival des chapelles Royans-Vercors, que Fabrice anime depuis 2005, avec l'association Les Yeux Fertiles. Été après été, la musique de chambre, le jazz, les musiques du monde ou la musique ancienne trouvent des formes d'expression riches et variées, dans les petites chapelles et églises, sur les places publiques de nos villages. La dernière édition, en juillet, a proposé à 2700 spectateurs, un regard singulier sur le siècle dernier, de la musique de film au Jazz, des influences de la musique populaire à la modernité. Ce festival baigne dans une atmosphère conviviale. Fabrice apparaît alors au public dans sa vraie nature, la simplicité, la joie de retrouver ses amis et la générosité d'offrir la "musique" à tous.

Pour terminer sur cette présentation très personnelle de Fabrice Férez, et vous convaincre de l'accueillir dans notre académie, je reprendrai, simplement les sympathiques propos de l'un des ses confrères musiciens, qui décrit Fabrice Ferez comme : "un chambriste invétéré, arrangeur, chef d'orchestre et compositeur à l'occasion, il aime vivre et partager la musique sous toutes ses formes.

Merci.