Rechercher :

Quartier Girodet, allée du Concept, bâtiment A - 26500 Bourg lès Valence Contactez-nous Espace membres
Accueil > Actualités > Agenda > Réception de Philippe Favier

Agenda

Evénement

du 11 octobre 2019
au 11 janvier 2020

Réception de Philippe Favier

Le 12 octobre 2019, à Mureils, l'Académie drômoise accueillait un nouveau membre, Philippe Favier.

Discours de Sylvaine lu et commenté par Philippe Louisgrand

Bonjour à tous,

Nous avons l'honneur et le plaisir de vous présenter Philippe FAVIER, artiste plasticien qui vient enrichir les rangs de notre académie drômoise dans la section ARTS. Pour cela nous allons constituer un duo,Philippe Louisgrand et moi-même, pour vous parler de lui.

Si vous n'avez pas encore croisé Philippe Favier, vous avez sûrement déjà vu ses œuvres ou entendu parler de sa carrière exceptionnelle dans le monde de l'art et de sa très grande notoriété qui nous honore car il est Drômois, un vrai drômois qui habite Chateaudouble, au pied du Vercors, dans l'authentique et magnifique château de chateaudouble, classé monument historique. Mais c'est à Saint-Etienne, que Philippe est né en 1956 de parents commerçants. Sa mère était mercière et son papa voyageur de commerce. Il évoque son enfance avec une certaine tendresse pour sa mère et sa grand-mère qui ont beaucoup compté dans sa vie et se plait à citer un premier prix du déguisement au carnaval de Saint-Etienne au bras de son frère ainé.

Ses premiers travaux commencent en 1977 où il est dessinateur de presse pour l'hebdo de Saint-Etienne et en même temps, il devient infirmier à l'hôpital psychiatrique de Saint-Jean-Bonnefonds.En 1980, il entre à l'école Régionale des Beaux-Arts de Saint-Etienne où il a comme professeurs, Bernard Ceysson, Daniel Abadie, Philippe Louisgrand, jean-Marc Scanreigh, école dont Il deviendra très vite lui-même enseignant. Il était encore étudiant quand ses professeurs lui proposent une exposition personnelle au musée d'art et d'industrie de Saint-Etienne. Son travail est original et séduit par ses petits formats hors du commun, remplis de mystères, de poésie, de dérision et d'humour, fruits d'une imagination débordante.

En effet, d'abord influencé par l'art conceptuel et le land-art, il abandonne très vite cette voie, pour aller vers l'infiniment petit, l'art de la miniature. Il associe dessins, encres, aquarelles, collages, assemblages, écritures, travaux sur porcelaines et créations pour foulards de soie, fabrications d'objets insolites, invention de civilisations imaginaires et d'animaux aquatiques extraordinaires, réalisation de cartographies étranges et intrigantes. A cette fin, Philippe Favier aime chiner et dénicher dans les marchés aux puces, des boîtes, des cartes de géographies, des partitions et autres trouvailles rappelant probablement la mercerie de sa maman, sur lesquelles il dessinera ou appliquera des procédés qui en feront de véritables trésors et des œuvres d'art. S'en suit une carrière fulgurante, immense, foisonnante, talentueuse passant par le titre de Lauréat des prix de Rome en peinture et en gravure, et par la Villa Médicis où il fut pensionnaire plusieurs mois.

Dès 1981 il est sélectionné pour participer à une grande exposition au musée d'art moderne de la ville de Paris. Suivront une présentation de ses œuvres à la biennale de Paris puis une autre à la biennale de Venise. Il expose dans les plus grands musées d'art moderne en France et à l'étranger (Tokyo, Madrid, USA…) En ce qui concerne les galeries, citons la galerie Napalm à Saint-Etienne), puis la galerie NRA et la galerie Yvon Lambert à Paris, la Galerie Suzanne Pagé, la galerie Blum-Helman à New-York, la galerie Pierre Hubert et Guy Bärtaschi en Suisse …et j'en oublie.

Il est aussi sollicité par la manufacture de Sèvres pour la fabrication de vases, et aussi de vaisselle (pour les diners d'apparats de l'Elysée, mais aussi pour la princesse de Hanovre Caroline de Monaco).

Il illustre également de nombreux ouvrages : "En territoire Cheyenne", " Ana", "géographie à l'usage des gauchers", "les chiens errants de Bucarest".

C'est grâce à Philippe Louisgrand, qui a bien voulu endosser le rôle de commissaire général de l'exposition du Prieuré de Manthes en 2018 et 2019, que j'ai rencontré cet artiste. Deux années où Philippe Favier a accepté de présenter des œuvres et vous imaginez combien nous avons été fiers dans notre association des Amis du Prieuré.

J'ai eu alors le privilège de visiter son atelier, véritable cabinet de curiosités, à Chateaudouble et surtout aussi de voir au début de cette année, une magnifique exposition intitulée "Chines" au musée Campredon de l'lsle -sur- la -Sorgue alors qu'il venait de terminer des expos à Chambéry et Aix- en -Provence.

Il va encore nous étonner lors de ses prochaines expositions sur lesquelles il travaille d'arrache-pied.

Si Philippe Favier est un des artistes les plus singuliers et inclassables de sa génération, il est aussi homme à ne pas se laisser dissiper par les vernissages et mondanités … et j'estime que nous avons beaucoup de chance de le compter parmi les membres de notre académie.

Officier des arts et des lettres et chevalier des arts et des lettres de la principauté de Monaco, il a aussi accepté d'être "Prince de la Fourme" de Montbrison.

J'espère que vous aurez plaisir à échanger avec cet homme brillant et un peu secret qui sait aussi rester simple, généreux et débordant d'humour. Il aime notre département, sa nature et sa lumière qu'il continue de découvrir, notamment dans les monts du matin, sur son vélo même si durant les mois d'hiver il nous est infidèle en allant travailler dans le midi. En effet, il aime à être proche de Nice où son épouse Annabelle, est régisseuse des célèbres ballets de Monte-Carlo que dirige Jean-Christophe Maillot. Enfin, il vous présentera sûrement son adorable petite chienne Telquelle, particulièrement gentille et intelligente, qui le suit partout.

Diaporama

Cliquez sur une image pour agrandir