Rechercher :

Quartier Girodet, allée du Concept, bâtiment A - 26500 Bourg lès Valence Contactez-nous Espace membres
Accueil > Actualités > Agenda > Réception de Madeleine Malfatto

Agenda

Evénement

le 30 juin 2018

Réception de Madeleine Malfatto

Le 30 juin 2018, à Saint-Marcel-les-Sauzet, l'Académie drômoise accueillait un nouveau membre, Madeleine Malfatto

Discours par Hélène Stanislas-Moulin

J'ai rencontré Madeleine Malfatto, venue s'installer à Valence en 1983, alors que moi-même je suis arrivée au musée depuis trois ans. Elle n'a pas encore créé, avec Dominique Jouve, l'atelier de conservation/restauration d'œuvres d'art qu'elle dirige aujourd'hui, et se destine à une carrière de peintre.

En effet, Madeleine est originaire d'Antibes et, après un cursus scolaire classique, elle entre à l'école des beaux-arts d'Aix-en-Provence en section Art, ou elle obtient en 1982 un DNSEP (Diplôme National Supérieur d'Expressions ­Plastiques) avec une mention pour "l'énergie" !

Son installation à Valence va changer le cours de son acti­vité professionnelle. En effet, si elle continue à exposer, sa rencontre avec Noël Sauret, alors professeur dans la section restauration de l'école des Beaux-arts de Valence, créée par son directeur Gérard Bayle, lui offre de nouvelles perspectives.

Si elle poursuit son travail plastique, elle entreprend dès 1983 une formation de restaurateur à l'école des Beaux-Arts, savoir-faire qui la passionne.

Madeleine continue cependant à exposer ses œuvres personnelles qui sont montrées à Valence pendant l'été 1985, lors d'une exposition coordonnée par le musée, dans l'ancienne école d'art sur la place des Clercs, petite maison violette remplacée aujourd'hui par l'immeuble où se trouve la salle des Clercs.

Elle décide cependant très vite de se consacrer uniquement à la restauration et travaille avec Noël Sauret et Dominique Jouve qui a suivi le même cursus à l'école des Beaux-Arts de Valence. Ainsi restaure-t-elle avec eux le plafond de la salle des mariages de l'Hôtel de ville de Valence.

En 1989, Madeleine, Philippe Capron, restaurateur de sculptures et bois dorés, et Dominique Jouve, montent leur propre atelier qui, après le départ de Philippe Capron, perdure encore aujourd'hui. Il est installé à Étoile après être longtemps resté rue des Moulins à Valence. Cherchant toujours à se perfectionner et à mettre en œuvre dans ses restaurations les dernières découvertes techniques, elle suit diverses formations continues, telle en 1991 celle très pointue de l'IFROA (Institut Français de Restauration des Œuvres d'Art) dans une section réservée aux professionnels.

Pour ma part, conservateur de musée pour qui les règles déontologiques de conservation/restauration visent au respect de l'œuvre, de son histoire et de son identité et non à sa " reconstitution", comme à la réversibilité de toutes les opérations effectuées, j'ai apprécié de travailler avec Madeleine pour le souci qu'elle a de ce respect et la subtilité avec laquelle elle mêne son travail. Les dernières collaborations en date étant la restauration des enduits peints et plafonds trouvés en 2014 lors des travaux de rénovation du musée et plus récemment, de l'escalier d'honneur et des corridors des salles d'apparat de l'Hôtel de ville de Valence.

Depuis la fondation de l'atelier, Madeleine et son équipe ont conduit de nombreuses études et restaurations sur de multiples œuvres de collections privées, musées et surtout monuments historiques de notre Région, en Ardèche, Isère, et Drôme bien sûr ; se spécialisant dans le domaine de la peinture murale, mais restaurant aussi tableaux, autels en bois doré… Il serait trop long de les citer ici mais je voudrais en rappeler quelques-unes des plus récentes :

En 2018 dans l'église de Bouvières, l'abbaye de Saint-Antoine, la mairie de Chatillon en Diois, l'église de Sainte Croix, le Grand Hôtel-Dieu de Lyon.

En 2017 dans l'église de Saint-Martin-d'Hostun, l'église Saint-Pierre Saint-Paul de Comps, l'église de Teyssières, l'église de Saint-Sorlin-en-Valloire, l'église Saint-Pierre de Dieulefit,

On peut aussi citer, en 2014, l'étude iconographique, technique, scientifique préalable à la restauration des dix grands fragments peints des XIVe et XVe siècles de la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux, toutes les réalisations sont visibles sur le site (très bien fait) de l'atelier !

Je vais m'arrêter là et simplement dire à Madeleine que je lui souhaite la bienvenue au sein de l'académie drômoise, où elle fera, j'en suis sûre, des rencontres enrichissantes et rencontrera des amitiés, comme moi-même j'en ai trouvées.