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Agenda

Evénement

le 14 septembre 2012

Réunion d'automne de l'Académie au prieuré de Manthes

Sylvaine Boige-Faure, Bernard Commandeur, Wilfride Piollet

Réception de Sylvaine Boige-Faure

Discours de Lucien Dupuis

Sylvaine Faure est née à Manthes, au domicile familial, à quelques centaines de mètres d'ici… tout près des sources de la Veuze… à l'endroit même où l'eau après un cheminement souterrain compliqué accède enfin à l'air libre.

Peut-être faut-il voir là l'explication d'une précocité vite décelée à l'école primaire ?

Un 31 juillet de l'année 1976, Sylvaine unit son destin à Alain Boige. Bien entendu, le mariage est célébré à Manthes à la mairie et dans l'église voisines !

Témoin de l'attachement de la famille au village, Sylvain Faure, père de Sylvaine, déjà conseiller municipal, accomplit trois mandats de maire de Manthes entre 1977 et 1995.

En 1983, le Dr Sylvaine Boige-Faure est recrutée par Rodolphe Pesce, maire de l'époque, comme Médecin-Directeur du service Santé, Famille, Environnement de Valence.

L'organisation du service dirigé depuis bientôt 30 ans par le Dr Sylvaine Boige-Faure témoigne parfaitement de sa conception de la médecine de santé publique et de ses priorités puisqu'il comprend un pôle santé environnement, un pôle promotion de la santé, un pôle parentalité, un atelier Santé Ville. S'y ajoutent, un réseau d'adultes-relais.

Pour saluer cette politique avant-gardiste, en 1998, la Fondation de France lui décerne son prix de santé publique.

Sa compétence reconnue a conduit ses collègues à lui confier la présidence de la Société régionale de santé publique puis du Collège Rhône-Alpes d'éducation à la santé (CRAES).

Mais il est une autre facette de la personnalité de Sylvaine que nous apprécions : son goût pour les arts. Peut-être une revanche à prendre sur un milieu rural dans un environnement peu ouvert sur ces questions ?

En 1983, elle fonde et préside l'association des Amis du Prieuré de Manthes.

Une première exposition en 1987 frappe d'emblée un grand coup et exprime l'ambition : qualité, renommée. Depuis, le succès se renouvelle chaque année. Lorsque samedi dernier, au vernissage de la 26ème exposition, le préfet lui-même a osé ériger Manthes en capitale de l'art contemporain, certains ont souri mais personne n'en a été étonné ! Après tout, six artistes parisiens présents cette année habitués de grandes galeries ne font-ils pas de Manthes la banlieue de Paris ?

Lorsque j'aurai ajouté que Sylvaine est devenue une adepte du flamenco et suit régulièrement des cours de chant, vous aurez une idée de sa personnalité attachante.

Réception de Wilfride Piollet

Discours de Philippe Bentley

Je voudrais d'abord remercier notre présidente Annie Friche qui m'a confié la présentation de Wilfride Piollet à l'Académie drômoise, en tant qu'ex danseur j'en suis bien sûr très honoré ; je voudrais également remercie ma cousine Anne-Rose Vacherand, grande amie de Wilfride, qui m'a permis de rencontrer Wilfride en 1974 et nous avait choisis comme marraine et parrain de sa première fille Nadia.

Wilfride Piollet est née à Saint-Rambert d'Albon. Après avoir fait ses premiers pas chez Irène Popard, Wilfride entre comme "petit rat" à l'école de danse de l'Opéra de Paris, à l'âge de 12 ans. Elle gravit rapidement les échelons quadrille, coryphée en 1963 sujet en 64 et c'est Maurice Béjart qui lui confie son premier rôle de soliste dans Noces en 1965, puis elle est nommée première Danseuse en 66 et Danseuse Étoile en 1969. À l'Opéra et dans le monde entier, elle interprète les grands rôles du répertoire classique (Giselle, Le Lac des Cygnes, La Belle au bois dormant, pour ne citer que les plus connus) et néo-classique (ballets de Georges Balanchine, Jérôme Robbins, Serge Lifar, Roland Petit…).

Wilfride forme avec Jean Guizerix également danseur étoile de l'Opéra, un couple pour la danse et pour la vie qui s'ouvre aux créations contemporaines de Merce Cunningham, Lucinda Childs, Douglas Dunn, Andy DeGroat, Félix Blaska, Dominique Bagouët, Daniel Larrieu… Wilfride et Jean seront en France les interprètes et les soutiens majeurs de l'un des plus grands chorégraphes contemporains : Merce Cunningham.

Avec Atis, sous la direction de Francine Lancelot elle aborde également la danse baroque ; et se passionne pour le répertoire d'Isadora Duncan.

En tant que chorégraphe, depuis 1977, Wilfride présente également ses propres recherches et créations réalisées seule ou en partenariat avec Jean et collabore régulièrement avec le musicien Georges Pludermacher

Pédagogue Wilfride est très engagée encore actuellement.

Depuis 1980, elle présente ses propres recherches jusqu'à créer une technique novatrice en matière de compréhension du mouvement.

Depuis 1990 elle collabore régulièrement avec Noëlle Simonet principalement pour la notation des exercices de sa méthode en écriture Laban mais également pour le déchiffrage de certaines partitions dans un cadre pédagogique (au CNSMDP de 1990 à 2008) ou personnel (danses d'Isadora Duncan…)

En 2008, Christophe Duveau-Villéger, avec lequel elle collabore régulièrement, fonde la Méthode Aesthésique qui développe les principes fondateurs de la recherche de Wilfride Piollet.

En 2007-2008, aidée par Marion Bastien, elle met en ligne la série Les gestes de Lilou, destinée aux très jeunes enfants et leurs parents.

Je voudrais simplement terminer en soulignant les qualités humaines de simplicité et de disponibilité aux autres de cette Drômoise d'exception, attachée à notre département, prête malgré un emploi du temps très chargé en France et à l'étranger, à venir soutenir les initiatives drômoises telles que le festival Bach en Drôme pour lequel elle a offert une conférence sur le rapport danse et musique.

Chère Wilfride je souhaite que tu te sentes chez toi dans notre Académie ; association conviviale qui produit savoirs, mémoire, évènements et manifestations liés à notre département.

Réception de Bernard Commandeur

Discours d'Henri Fuoc

L'académie accueille ce soir un Grenoblois de naissance.

Son âge : il part en retraite dans 15 mois et demi… Il le tait mais je crois qu'il est titulaire d'une licence de philosophie.

Sorti du CNSM de Paris avec des prix de piano et de musique de chambre, il a dirigé l'ENMD de La Rochelle de 1988 à 1994, le CNR de Grenoble et en 1997, il prend la direction du conservatoire de Valence, maintenant Valence agglo.

Il a cette année 1042 élèves et 56 professeurs dans toutes les matières musicales et tous les instruments sauf la harpe et l'accordéon laissés au Conservatoire de Romans.

Sa famille, toute musicienne, étant partagée entre Valence et Grenoble, il choisit d'habiter Bourg de Péage, en bordure de l'Isère.

L'un des aspects les plus originaux de Bernard est son intérêt partagé avec son épouse pour le tango argentin et la salsa. Il a ainsi réalisé Tango de Chœurs, un spectacle présenté en mai au théâtre de la ville avec deux représentations.

Discours de Michel Robert

La carrière artistique présente parfois de bien curieux détours. Comme l'a souligné il y a un instant Henri Fuoc, tu as très tôt embrassé, cher Bernard, la carrière de Directeur de Conservatoire. Tu présides à la destinée de quelques mille élèves et tu gères un corps professoral auquel j'ai le privilège d'appartenir… Tu passes de ce fait un peu plus de quarante cinq heures par semaine dans ton bureau…

Mais que deviens dans tout cela ta vie d'artiste ? Il est un devoir pour moi de rappeler que tu es, avant tout, je le dis en toute simplicité, un grand pianiste. Disciple au Conservatoire de Paris du Maître Aldo Ciccolini, un des plus grands représentants de l'École européenne du piano, tu as hérité du plus prestigieux patronage artistique qui soit, et tu as ensuite taillé ta route.

Ayant eu le privilège d'être plusieurs fois ton partenaire, à quatre mains, à deux pianos, permettez moi de citer une anecdote en passant : tu es aussi chef d'orchestre et notre dernière aventure a été, en décembre dernier, le partage d'une soirée "romantiques" assez mémorable au cours de laquelle nous avons échangé nos rôles entre le tabouret et l'estrade : tu dirigeais le concerto de Grieg dont j'étais le soliste, et j'avais le bonheur de t'accompagner dans le deuxième concerto de Liszt

Et pour conclure avec un sourire, je me permettrai de dire que si, en ta qualité de Directeur du Conservatoire, tu es mon supérieur hiérarchique et que par conséquent je te dois le respect, nous connaissant depuis plus de trente ans, je te dois surtout beaucoup d'amitié.

Diaporama

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Réception de Sylvaine Boige-Faure

Réception de Bernard Commandeur

Réception de Wilfride Piollet