Rechercher :

Quartier Girodet, allée du Concept, bâtiment A - 26500 Bourg lès Valence Contactez-nous Espace membres

L'activité de l'Académie durant sa première période (1957-1968)

L'Académie instaure une pratique de réunion trimestrielle ; jusqu'en 1969, celle-ci se tient dans l'Hôtel de la Chambre de Commerce de Valence, ce qui doit conférer le décorum nécessaire à la dignité des réunions.

Une revue est lancée, et avec une certaine ambition puisque le premier numéro est tiré à 1 800 exemplaires ; il comporte 96 pages, le deuxième en aura 52, et, dans chacun, la part réservée à la poésie est de 20%.

Outre ses réunions trimestrielles - qui sont annoncées dans la presse - l'Académie organise ou patronne quelques manifestions qui se veulent de prestige : la Semaine des créateurs drômois en 1961, une exposition de peinture (avec Prix du Conseil Général) en 1965, et une Journée Émile Augier en 1966.

Mais la grande affaire de la première décennie est l'érection, à Valence, d'un monument au poète Louis Le Cardonnel, un religieux qui bénéficia d'un prestige certain de son vivant, mais vécut ses dernières années dans la pauvreté et dût être pris en charge par la riche poétesse et académicienne Jeanne Mellier (qui se faisait appeler Jeanne de Flandrésy). Durant dix ans, l'Académie va se dépenser dans ce but, avec plus ou moins de succès, et même plutôt moins que plus, puisqu'au fil des années on voit le projet passer du grand monument à une simple plaque qui sera enfin accrochée en 1967 près de la cathédrale de Valence. Mais l'honneur est sauf, d'autant que la plaque est l'œuvre de l'académicien André Deluol.

À Raymond Vallentin du Cheylard ont succédé Pierre Pontiès en 1958, Jacques Sarano en 1960, Charles Mayeux en 1961, Pierre Ageron en 1962, Albert Varnet en 1964, et Yvonne Lançon en 1966. C'est donc elle qui préside l'Académie en 1967 lorsqu'a lieu le dixième anniversaire de sa (re)fondation, célébré le 27 mai avec toute la pompe de circonstance.

Cependant, bien que les choses aient été dites à demi-mot, et même à quart de mot, la lecture des revues et comptes-rendus laisse supposer que l'Académie a déjà traversé une première crise vers 1964.