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Réception d'Anne Deval-Ostorero
Le 19 octobre 2016, aux Archives départementale de la Drôme, l'Académie drômoise accueillait un nouveau membre, Anne Deval-Ostorero
Discours de réception d'Anne Deval-Ostorero
Mesdames, Messieurs, Madame la Présidente,
Je remercie du fond du cœur mon parrain ALAIN BRUNET pour ses bons mots
Et vous Madame la Présidente de m'accueillir dans votre Académie.
Sensible aux Arts et aux Lettres depuis l'enfance, je suis émue par la musique, le théâtre et la peinture mais encore par les Beaux Livres ; je connais le bonheur de lire et les joies de l'écriture.
En tant que Directrice de Publication de l'IMPARTIAL DE LA DROME, je consacre chaque semaine dans mes colonnes une part non négligeable aux activités artistiques et parfois littéraires de notre département.
En 1976, l'année de mon entrée dans l'entreprise familiale à Romans en tant qu'Attachée Commerciale j'inaugurais LA GALERIE de L'IMPARTIAL.
Faute de temps à lui consacrer, elle devait fermer ses portes 10 ans après.
De nombreux artistes furent exposés sous les verrières de l'ancien atelier d'imprimerie.
Mes amis Pierre PALUE, TOROS, Nicole VIRET, Claudine GREGOIRE, Maurice DER MARKARIAN…mais encore CHIMKEVITCH, Yvon PREVEL ou le sculpteur américain Arthur BRADLEY.
A l'automne 1976 la première exposition consacrée aux instruments de musique d'Afrique, d'Asie et des mers australes provenait du Musée d'Outre-Mer de BREME en Allemagne.
Cette exposition inaugurale me fut proposée par l'ADDIM dont le jeune et talentueux directeur était mon cher ami ALAIN BRUNET.
Le temps s'écoule, les passions demeurent.
Pour conclure j'aimerais partager ce texte de Georges SAND extrait du premier chapitre de l' "Histoire de ma vie" rédigé en 1876.
"L'oiseau, je le soutiens, est l'être supérieur dans la création. Son organisation est admirable. Son vol le place matériellement au-dessus de l'homme, et lui crée une puissance vitale que notre génie n'a pu encore nous faire acquérir. Son bec et ses pattes possèdent une adresse inouïe. Il a des instincts d'amour conjugal, de prévision et d'industrie domestique ; son nid est un chef-d'œuvre d'habileté, de sollicitude et de luxe délicat. C'est la principale espèce où le mâle aide la femelle dans les devoirs de famille, et où le père s'occupe, comme l'homme, de construire l'habitation, de préserver et de nourrir les enfants. L'oiseau est chanteur, il est beau, il a la grâce, la souplesse, la vivacité, l'attachement, la morale, et c'est bien à tort qu'on en a fait souvent le type de l'inconstance. En tant que l'instinct de fidélité est départi à la bête, il est le plus fidèle des animaux. Dans la race canine si vantée, la femelle seule a l'amour de la progéniture, ce qui la rend supérieure au mâle ; chez l'oiseau, les deux sexes, doués d'égales vertus, offrent l'exemple de l'idéal dans l'hyménée. Qu'on ne parle donc pas légèrement des oiseaux. Il s'en faut de fort peu qu'ils ne nous valent ; et, comme musiciens et poètes, ils sont naturellement mieux doués que nous. L'homme-oiseau, c'est l'artiste"